Photo du nid installÈ pendant le festival Avis d'pas sage.Nids/mÈmoire d'un lieu/installation
Enfant, déjà je construisais des nids. 

Nids hâtifs, de foin, tout échevelés, hérissés et solaires que nous enjambions comme pour partir à l'abordage, nid navire, nid refuge, aux heures chaudes des récréations, dans les jardins de l'école, lorsqu'on venait de couper l'herbe et qu'elle reposait là, en petits tas espacés. 
L'odeur si caractéristique, si forte de l'herbe sèche, de foin, une découverte; 

C'était un bonheur. 

Plus tard, les nids sont devenus mes carnets de voyage, pages de senteur, mémoire du lieu. 
Pas plus de 25 cm de diamètre, facilement transportable, tissés au bord d'une cascade en forêt noire, nid moussu, humide, odeurs de fruits rouges ou dans la garrigue, au-dessus d'Avignon, herbes sèches, cassantes, de minuscules escargots blancs en grappe à leurs extrémités, 
habitacles désertés. 

Je l'ai baptisé "le nid des amours éphémères". 
Mémoire d'un étonnement. 

Enfin, nids/installations/sculptures végétales de 3 à 5 m de diamètre, véritable architecture, travail d'écriture, jeu de branches pour un jeu de plume. 
 

Violaine LAVEAUX, plasticienne vÈgÈtale
Photos de Violaine LAVEAUX :"l'oeil attentif choisit sa branche"
Les mains savent, les mains tissent, arc-boutent, entrelacent, glissent, croisent...
 


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