Enfant, déjà je
construisais des nids.
Nids hâtifs, de foin, tout
échevelés, hérissés et solaires que nous enjambions
comme pour partir à l'abordage, nid navire, nid refuge, aux heures
chaudes des récréations, dans les jardins de l'école,
lorsqu'on venait de couper l'herbe et qu'elle reposait là, en petits
tas espacés.
C'était un bonheur. Plus tard, les nids sont devenus
mes carnets de voyage, pages de senteur, mémoire du lieu.
Je l'ai baptisé "le nid
des amours éphémères".
Enfin, nids/installations/sculptures
végétales de 3 à 5 m de diamètre, véritable
architecture, travail d'écriture, jeu de branches pour un jeu de
plume.
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