Saâlah, enfant du désert,
nostalgique de la musique des mots arabophones, rêveur de jardins
luxuriants quercynois, tu chantes une colère électronique,
un peu brouillonne parfois, contre les peurs xénophobes et les frilositées
bien nanties, nourries de la profusion des objets, si peu humaine mais
tellement normative, si loin de la fête, de la voix et du chant partagé.
Saâlah Busten 7, jardin des rencontres, espace de convivialité. Il suffit de pousser la petite porte de bois vert, pour entendre les sons de cornemuse et de violon, pour jouir des sons et des stridences inouîes qui te donneront les larmes de la sérénité et la sagesse de l'enfant pas sage, celui qui survit encore en toi, aujourd'hui. Si tu le veux bien.
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Saâlah busten 7 mériterait de revenir. Plus longtemps.
Plus avant. Pour donner encore à entendre le croisement
des musiques de tradition, de la fureur électronique, et de
l'incandescence des temps bousculés et frénétiques
de cette fin de siècle. Pour une promesse de passage ludique. Pour
une réconciliation de nous même avec le désert du monde.
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le Showbal Gasconcubin commençait aussi de façon surprenante. Un accordéoniste traditionnel (Jean Pascual) et deux joueurs de tambour, Dédé Minvielle à la batterie et au chant, rejoint par Xavier Vidal au violon, proposait une suite de rondeaux, mazurkas et polkas pour le plaisir des danseurs qui se trouvaient là.
Puis la soirée prenait une toute autre allure, sous l'impulsion
d'un Lubat déchainé au clavier et à la batterie, naviguant
sur les vocalises d'André Minvielle, les explosions de pétards
et les rythmes de mambo et autres samba, à faire danser de la tête
aux pieds toutes les générations entremêlées,
pour cette dernière nuit du premier festival Avis d'Pas Sage.
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